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COMMUNIQUE DE PRESSE : POUR une AGRICULTURE PAYSANNE respectueuse de L’HOMME et de l’environnement








L’écologie ne doit pas servir de bouc émissaire à un système agricole auto-destructeur

Les contraintes environnementales, déjà notoirement insuffisantes, sont dans cette période de crise du monde agricole, pointées du doigt par une partie des agriculteurs et de la classe politique.

 

Accuser les normes environnementales est une simplification populiste bien pratique pour ne pas traiter les causes profondes et la détresse du monde agricole.

 

Lorraine Nature Environnement, aux côtés de FNE qui s'est exprimée dans la presse nationale (liens ci-dessous) et de FLORE 54, partage les mêmes constats que le monde agricole, mais apporte son analyse sur les causes et les moyens à mettre en œuvre


 

•          Elle exprime son soutien avec les agriculteurs pratiquant une agriculture de proximité, respectueuse de la santé des consommateurs et des agriculteurs, soucieuse de la biodiversité, mettant en œuvre une production/transformation agroalimentaire pourvoyeuse d’emplois en milieu rural.

 

•          Le monde économique libéral complètement dérégulé au niveau mondial est la cause première de la crise du monde agricole. Les accords de libre-échange soumettent les agriculteurs français à la concurrence déloyale des produits venant de pays moins-disant sur le plan social et environnemental.

 

•          Les paysans sont victimes, comme les salariés, de la mondialisation, de la déréglementation et de la rétribution insuffisante de leurs produits et de leur travail.

 

•          C’est à l’Europe et aux pays membres de veiller à rétablir un équilibre des prix et des normes. Comme c’est au gouvernement français de faire respecter la loi EGALIM qui demande qu’un produit ne puisse être vendu en dessous de son prix de revient (lequel doit intégrer le juste coût salarial).



Des normes sanitaires et environnementales qui protègent



En agriculture comme dans d’autres secteurs de l’économie, les normes environnementales sont là pour nous protéger, agriculteurs, citoyens ou consommateurs car, l’équilibre écologique des milieux agricoles est largement menacé :

 

•          Les discours mettant en avant des zones protégées pour préserver la biodiversité relèvent de l’hypocrisie face aux trop nombreuses dérogations, et parfois au non-respect des lois et règlements par les représentants de l’État eux-mêmes qui n'en respectent pas toujours la mise en œuvre (ZNIEFF / Espaces Naturels Sensibles/zones Natura 2000/ forêts de protection…).

 

•          La nature ordinaire est de plus en plus sacrifiée au bénéfice de l’artificialisation. L’objectif zéro artificialisation nette en 2050 est vigoureusement combattu par certains.

 

•          Les lobbys de l’agrochimie, avec le soutien de l’Europe (exemple le Glyphosate) poursuivent leur entreprise de pollution globale (herbicides/ insecticides/ fongicides/ nanoparticules …) malgré toutes les études scientifiques qui en démontrent les impacts.

 

•          Les sols et le vivant s'appauvrissent, l’eau est de plus en plus polluée, la santé publique en général et celle du monde agricole en particulier sont les victimes du rouleau compresseur de cette industrie.

 

L’une des sorties possible et crédible des pesticides est le retour à une plus grande attention portée à tout ce qui favorise la biodiversité et la fertilité des sols, et donc la lutte biologique contre les ravageurs, ainsi que le soutien à l’agriculture biologique.

 

C'est pourquoi une réglementation adaptée et appliquée est donc plus que jamais nécessaire. C’est une demande forte et soutenue par de plus en plus de scientifiques, d’associations et de citoyens. Les 9,3 milliards d'euros accordés par l'Europe aux agriculteurs français ne peut se faire sans des contre parties, notamment environnementales.

 

LNE invite les consommateurs à penser « circuits courts », qualité des aliments et réduction des impacts environnementaux de leurs achats (respect des saisons, moins d'emballages), et à apporter un soutien fort et concret à une agriculture paysanne et de proximité.

LNE exprime ainsi son souhait de voir s'appliquer une autre logique pour l'agriculture, plus qualitative et plus soucieuse des hommes et femmes qui nous nourrissent, et invite le monde agricole à poursuivre les combats pour la défense de la nature et du monde du vivant, pour l'agroécologie, et pour leur métier.



 Le 31 janvier 2024,

 

Les membres du Conseil d'Administration de Lorraine Nature Environnement



Quelques liens :

 








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